De passage à Lons le saunier pour présenter sa pièce Kery James entretien sa forme dans ses disciplines de prédilection.
Kery James est surtout connu du grand public en tant que rappeur capable de remplir de grosses salles comme Bercy. Après plus de vingt ans de carrière musicale, ce chantre de la contestation, du discours engagé et de la parole libertaire a décidé de remettre en cause son outil de prédilection et d’écrire une pièce de théâtre dont le titre est déjà tout un programme...
À vif se présente comme un dialogue, une joute oratoire et ludique entre deux avocats qui défendent deux causes opposées. Pour le premier, l’État est coupable de la situation des banlieues, alors que pour le second, les citoyens sont les seuls responsables de leur condition. À travers les diatribes des deux juristes, ce sont deux France qui s’écharpent, deux France qui s’ignorent souvent, se méprisent parfois, et qui, au fond, ont terriblement peur l’une de l’autre. Ça fuse, ça s’interpelle, ça s’invective - et ça rit aussi, parce qu’il ne s’agit pas d’un vrai procès, mais d’un concours de fin de cursus à l’École de Formation du Barreau... C’est Jean-Pierre Barreau, pardon, Baro, qui signe la mise en scène. Il faut dire que l’idée de confier à Kery James le rôle de l’un des avocats et de vous confier à vous, public, celui du juge, en vous plaçant au coeur du dispositif scénique, n’était pas pour lui déplaire ; il faut dire aussi que monter cette pièce à l’aube de la prochaine campagne présidentielle, qui risque fort de tourner autour des motifs rances de la stigmatisation et de la division, lui est apparu comme plus que nécessaire. Aux sièges, citoyens : le jour d’À vif est arrivé...
Au théatre jeudi 5 janvier 2017 et vendredi 6 janvier 2017 dès 20h30 au théatre de lons le saunier
(source:scène du jura)

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